Méthodes de pédopiégage

Les trafiquantes et trafiquants d’enfants recourent à de nombreuses méthodes pour approcher leurs victimes.

Un moyen particulièrement efficace pour inciter des personnes mineures en situation précaire à quitter leur pays d’origine consiste à leur faire miroiter des perspectives alléchantes, comme un emploi ou une formation. Il arrive alors qu’au lieu d’un emploi de mannequin ou d’une formation dans une école hôtelière, la traite d’enfants, sous forme d’exploitation sexuelle ou de travail forcé, attend les enfants trompés. Une autre méthode consiste à leur faire miroiter une relation amoureuse. Des femmes et des hommes généralement très jeunes sont ciblés et patiemment attirés dans une relation de dépendance. Une fois que le « grooming » a fonctionné¹, l’enfant concerné doit se prostituer « par amour » pour la trafiquante ou le trafiquant. Ce phénomène est également connu sous le nom de « loverboy ». (Cas d’étude « Loverboy »)

Des moyens de toutes sortes sont employés pour contrôler et contraindre les victimes de la traite d’enfants. En font partie la violence physique, la violence psychique, la menace de recours à la force, l’abus sexuel, l’abus d’alcool et de drogue, la manipulation (éventuellement par le recours à des pratiques culturelles), le fait d’enfermer l’enfant ou de le menacer de faire subir des violences à des membres de sa famille. Les victimes de la traite d’enfants arrêtées par la police ou identifiées comme victimes refusent fréquemment de coopérer avec les autorités. Elles craignent les personnes qui les exploitent ou que des membres de leur famille ne subissent des violences ou se radicalisent.

1 L’expression grooming désigne le processus par lequel un adulte entre sciemment en contact avec un enfant afin de gagner sa confiance et de pouvoir le maltraiter ensuite.

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