Paroles fortes
Avant de fonder une famille, on ne peut pas s’imaginer à quel point on est confronté à ses propres limites en tant que parent. Gérer comme il faut des situations extrêmes de la vie quotidienne et suivre les nobles objectifs que l’on s’était alors fixés représente un immense défi. Pour qu’une éducation sans violence puisse réussir, il faut, à mon avis, non seulement des lois et un travail de sensibilisation et de prévention qui s’adresse en premier lieu aux parents et soit, pour ainsi dire, uniquement de leur responsabilité, mais aussi un soutien économique et social supplémentaire, afin que les parents ne se retrouvent pas marginalisés. Par exemple, une meilleure compatibilité entre vie familiale et vie professionnelle, davantage de moyens pour alléger leur charge, une meilleure acceptabilité sociale des familles, et surtout, moins de pression due aux attentes envers les parents. Des parents plus détendus, mieux estimés sur le plan sociétal, sont certainement plus aptes à jouer de la gamme des alternatives à la violence dans l’éducation.
Rita Angelone
blogueuse de www.dieangelones.ch, Content Creator @die_angelones, mère de deux garçons. Photo: Maedy Georgusis
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Quand le premier enfant vient au monde, tout est nouveau. Il faut du temps pour trouver ses marques dans son nouveau rôle de parent. Répondre aux besoins de l’enfant tout en tenant compte de ses propres besoins et réaliser que la vie de famille ne fonctionne pas toujours comme on l’avait prévu représente un véritable défi. Or, si nos propres besoins ne sont pas satisfaits et que nous les laissons de côté, il sera difficile avec le temps de répondre aux besoins de l’enfant. Nous nous mettrons en colère et en rejetterons la faute sur l’enfant. Je considère qu’il est extrêmement important de veiller sur soi, en tant que personne – et non pas seulement en tant que mère – et de se demander ce dont on a besoin actuellement. Grâce au cours Parents Plus, j’ai pu me pencher de plus près sur la question, car si tous les sentiments sont permis, certains actes ne le sont pas. Pour moi, il est donc important d’accompagner les parents dès la naissance de l’enfant, de les rendre plus forts et de leur montrer quelles possibilités existent pour contrôler leurs émotions et où ils peuvent chercher de l’aide. Nous travaillons sur l’avenir. Les familles ont besoin d’un environnement qui renforce leurs capacités dès la naissance de l’enfant.
Sarah Walder
conseillère en psychologie du développement, formatrice à Parents Plus, maman de deux enfants, www.bewegtezukunft.ch
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Mon expérience et mes connaissances m’ont rendue particulièrement sensible à l’importance fondamentale de considérer l’enfant comme un sujet de droit faisant néanmoins partie d’une famille, peu importe les liens qui l’unissent à ses proches. A mon sens, il ne faut en aucun cas le considérer comme un élément isolé et complètement autonome d’un système dont il fait partie et dont il faut tenir compte. Il serait peu fructueux, voire carrément dommageable, de se focaliser uniquement sur l’enfant et il est essentiel de travailler avec sa famille et ses proches et d’en prendre soin pour garantir à l’enfant de grandir dans les meilleures conditions possibles. Selon un proverbe africain, "il faut tout un village pour éduquer un enfant."
Gaëlle Droz
Docteure en droit, titulaire du brevet d’avocate et d’un CAS en éthique Maître-assistante à l’Institut de la famille de l’Université de Fribourg
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User de la violence n’est jamais une solution – ni pendant une guerre, ni à l’égard des enfants. Car la violence ne produit que des victimes. Ces victimes sont nos enfants. Notre avenir.
Anja Lapčević
cofondatrice et directrice du Conscious Influence Hub, 2 enfants
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Les enfants ont besoin d’un amour inconditionnel et d’affection. Nous devons tout mettre en œuvre pour que chaque enfant puisse se sentir aimé. Pour cela, il nous faut impérativement soutenir les parents, afin qu’ils puissent accompagner leurs enfants tout au long de leur vie en entretenant avec eux une relation affectueuse. Être parent n’est pas toujours facile et demande non seulement des ressources matérielles, mais aussi psychiques. Il incombe à la société civile, aux forces politiques et à chacun et chacune de nous de créer et de renforcer ces ressources. Notre tâche, en tant que scientifiques, est de découvrir ce dont les enfants ont besoin pour grandir dans un milieu sain et comment nous pouvons aider les enfants, leurs parents, ainsi que toute la famille à s’épanouir.
Eva Unternährer
Senior Postdoctoral Researcher auprès du département de recherche sur la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des Cliniques psychiatriques universitaires de Bâle
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Pour moi, c’était impressionnant de me rendre compte quels sentiments, parfois inconnus et pas toujours beaux, le rôle de mère fait naître. Et d’autant plus effrayant de voir que certaines de mes réactions ne correspondaient pas toujours à ce que je m’imaginais ou aurais souhaité. C’est pourquoi il est essentiel pour moi d’encourager les familles à ne pas affronter seules les problèmes que la plupart des parents connaissent et de solliciter une aide extérieure, sous quelque forme que ce soit. Pour que cet élément majeur et pourtant si fragile, de notre système, à savoir la famille, puisse se développer sous les meilleurs auspices et que son importance soit ainsi reconnue.
Tanja Zuber
conseillère systémique, et Marte Meo thérapeute pour les familles, les parents et les couples auprès de astBeratung, animatrice socioculturelle HES, 3 enfants
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Ce n’est que si NOUS menons une vie équilibrée que nous aurons l’énergie et les ressources nécessaires pour accompagner et assurer le suivi de nos enfants et renforcer leur potentiel de développement de manière adéquate. Les enfants ont besoin de parents qui prennent autant soin d’eux-mêmes et de leurs propres besoins que de ceux de leurs enfants. Des parents qui sont prêts à réfléchir sur eux-mêmes et sur leur comportement, qui veillent à recharger les batteries régulièrement et à mener une vie saine et équilibrée. Dans des situations éducatives difficiles, il serait en effet trop simple de ne chercher la raison du «problème» que chez l’enfant.
Theresa Eberhard
conseillère systémique pour les familles et les femmes, responsable de cours Parents Plus, maman de jumeaux de 5 ans, www.theresa-eberhard.ch
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Accompagner des enfants tout au long de leurs phases de développement et tenir le coup peut être une tâche exigeante et épuisante. Je le sais pour en avoir fait l’expérience. D’un côté, vous vous réjouissez de votre enfant, de l’autre, vous vous sentez énervés, frustrés, sous pression, voire complètement exténués. Vous faites de votre mieux – en essayant de concilier vie familiale et privée – vie professionnelle et sociale –, mais vous n’y arrivez pas vraiment. Vous haussez le ton, vos nerfs sont mis à rude épreuve et, peu à peu, vous avez l’impression de devenir fou. Que faire quand vos nerfs sont à vif, que vous sentez la colère monter et que votre insatisfaction est de plus en plus manifeste? Connaissez-vous vos stratégies d’action personnelles? Faire l’impasse sur la violence physique ou psychique à l’égard de votre enfant n’est pas la solution. Ce dernier se défend et ne se bat pas contre vous. Être parents, cela s’apprend et c’est un processus continu. Un dialogue franc entre les parents (il ne s’agit pas de casser du sucre sur le dos de l’enfant et de raconter tout ce qu’il fait de travers) ou un conseil professionnel vous aide à comprendre vos sentiments, vos incertitudes, vos limites et la situation délicate dans laquelle vous vous trouvez. De précieuses impulsions peuvent ainsi être élaborées et faciliter votre quotidien. Montrons à nos enfants que demander de l’aide est un signe de force.
Katja Stäheli
conseillère en psychologie du développement, formatrice de parents et d’adultes. Mère de 2 enfants
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Les enfants ont droit à une éducation bienveillante, respectueuse et non violente. Car notre comportement à l’égard des plus petits montre la valeur de notre société.
Cristina Ziegler-Zanotta
dentiste, mère de deux fillettes
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Les coups infligés pour éduquer un enfant ne sont plus une option – c’est désormais une évidence! Mais qu’en est-il de la de la manipulation, du chantage affectif ou de la privation d’affection? La violence psychique est aussi une violence à l’égard des enfants.
Sabine Meyer
Journaliste
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La violence à l’égard des enfants ne devrait pas exister, pourtant elle se produit bien plus souvent qu’on ne le pense. Nous ne devrions pas avoir peur de parler de nos propres erreurs, sinon nous gâcherions toutes nos chances de changer de comportement. Au lieu de juger, nous ferions mieux de nous demander pourquoi certaines personnes utilisent la violence. Souvent, elles ont été elles-mêmes victimes de violences et retransmettent inconsciemment leurs propres expériences. Les pères qui réfléchissent à des problèmes lourds à porter offrent à leur progéniture une éducation plus affectueuse et plus sensible. C’est précisément ce à quoi j’aimerais arriver pour le bien de l’humanité.
Alessandro Barlocci
coach spécialisé dans le soutien aux pères de famille
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Les enfants et les jeunes marqueront notre avenir. En tant qu’adultes, nous avons le privilège, et en tant que parents, proches, enseignants, connaissances et membres de la société, nous avons le devoir de proposer aux enfants vivant en Suisse des conditions de développement dignes de ce nom. Pour ce faire, il nous faut utiliser nos connaissances professionnelles et garantir les moyens financiers nécessaires, afin d’être en mesure d’identifier les situations dans lesquelles les familles sont dépassées, d’apporter notre soutien aux enfants et aux jeunes et de nous occuper d’eux pour empêcher toute violence à leur égard. Notre tâche implique également que, partout où des enfants et des jeunes sont victimes de violences, nous y mettions immédiatement un terme. Et nous devons proposer à toutes les personnes concernées une solution pour sortir de la spirale de la violence. Ce n’est pas une question d’âge, de sexe ou de conviction politique. Pour cela, on a besoin de tout le monde, toujours et partout.
Simone Munsch
professeure de psychologie clinique et de psychothérapie à l’Université de Fribourg, psychothérapeute diplômée, responsable de la chaire de psychothérapie à l’Université de Fribourg. Mère de 3 enfants.
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Il est compréhensible que, dans la vie de couple et, plus particulièrement, dans le domaine de l’éducation, on se heurte à ses propres limites. Il est donc important de les connaître et de ne jamais les dépasser. Nous autres, à la police, nous voyons exactement quand cela se produit: dans le canton de Berne, nous intervenons quatre fois par jour en moyenne à cause de violences domestiques. Ce sont des cas dans lesquels les personnes impliquées ou des tiers ont demandé de l’aide et se sont décidés à regarder la réalité en face au lieu de détourner les yeux. Le nombre des violences non signalées reste élevé. Dans plus de la moitié des cas, des enfants sont directement touchés. Ces interventions peuvent constituer un début qui permettra d’enrayer la spirale de la violence. Mais nous savons tous combien c’est difficile. La prévention joue un rôle capital à cet égard: c’est pourquoi nous devons aborder des sujets tabous, sensibiliser la population et interconnecter les différentes offres de soutien, afin que les enfants concernés ou leurs tuteurs puissent trouver un soutien avant qu’il ne soit trop tard.
Michael Fichter
Chef de la prévention à la Police cantonale de Berne
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Oui, les enfants peuvent nous taper sur les nerfs: ils ne s’en tiennent pas à ce qui a été convenu; ils deviennent soudain muets comme une carpe ou s’entêtent, poussent à la crise dans les situations les plus inopportunes, manquent totalement de tact et ignorent ce qu’est le respect mutuel – bref, ils sont l’impulsivité personnifiée. Pas étonnant que le potentiel de frustration de la part des parents soit énorme. Qui ne connaît pas le sentiment d’être une cocotte-minute prête à exploser? Dans de telles situations, on nous demande d’éprouver ce qui manque précisément à nos enfants: des sentiments mitigés – c’est-à-dire la faculté de ressentir simultanément (!) des impulsions contradictoires, et donc un sentiment de colère justifié ou de l’agressivité et, en même temps, le sens de ses responsabilités et de la sollicitude! Ressentir des sentiments mitigés lors de telles tempêtes émotionnelles intérieures n’est pas seulement un signe de maturité, c’est aussi l’un des plus beaux cadeaux que nous pouvons offrir à un enfant. Car ainsi, nous ne menaçons pas l’attachement indéfectible qu’ils nous portent – c’est la chose la plus importante dans la vie et pour le développement de nos enfants.
Simona Zäh
Directrice du Centre de compétences bindungsbasiert.ch et maman de 3 enfants
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Aucun enfant n’a demandé à venir au monde. C’est à nous autres adultes qu’il revient de les traiter avec amour, respect et ouverture d’esprit. De leur donner la possibilité de se développer et de devenir un maillon essentiel de notre société toujours plus fragmentée. Les médias dits «sociaux», dont les effets néfastes se manifestent chaque jour davantage, ne font qu’accélérer cet éclatement de la société. Les enfants et les jeunes grandissent dans ce monde hybride que nous autres adultes avons créé. Nous devons pour cela veiller à ce qu’ils arrivent à s’y retrouver. Il ne s’agit pas de se lancer dans une guerre par procuration contre les jeux et médias en ligne, qui détournent l’attention des graves abus subis par des enfants ou des jeunes dans leur vie quotidienne, notamment les violences domestiques ou les humiliations de la part de certains enseignants. Nous autres adultes ferions mieux d’adopter une approche responsable et positive face aux défis qui se présentent dans notre vie, aussi bien sur le plan numérique qu’analogique.
Marc Bodmer
Père d’un fils adulte, juriste, spécialiste des jeux en ligne et médiateur entre le monde physique et le monde numérique, marcbodmer.com. Photo : Roger Hofstetter
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Je voudrais que les gens ne condamnent pas, mais qu’ils s’engagent avec d’autres sur la voie d’une société non violente. Quiconque a été victime de violence ou «seulement» de punitions dans son enfance a tendance à transmettre de tels comportements. Briser ce cercle vicieux n’est pas une mince affaire. À chaque fois, il s’agit de définir des limites fermement, mais sans violence, de prendre ses distances, avant que la colère et la frustration ne prennent le dessus. Parfois, il peut être utile de prendre un peu de recul, de calmer le jeu, car si la crise s’envenime, c’est la catastrophe. L’amour est quelque chose de fort, qui libère des énergies permettant un changement. La résistance non violente aide à faire preuve de ténacité et de créativité. Les relations humaines ont le pouvoir de guérir et d’insuffler de l’énergie. Nous autres humains avons besoin des humains, petits et grands. Je souhaite à la Protection de l’enfance Suisse encore 40 années de ténacité et de créativité.
Linard Bardill
chansonnier, auteur, conteur. Photo : Roman Bargezzi
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Personnellement, j’ai eu une très belle enfance. Même si nous ne possédions pas grand-chose, nous avions tout, à savoir des parents qui nous donnaient le principal : un foyer chaleureux où nous nous sentions protégés. Aujourd’hui encore, je me nourris de cette force. C’est pourquoi je trouve qu’il est important de soutenir tout effort visant à aider les enfants n’ayant pas eu cette chance à trouver leur voie dans la vie. Car les enfants sont notre espoir et notre avenir ! Or, précisément, à l’époque actuelle, où nous sommes bien obligés de constater que nous laisserons une quantité de problèmes aux générations futures, nous avons besoin d’enfants qui abordent le monde de manière positive, afin d’avoir suffisamment de force pour venir à bout de ces problèmes. C’est avec une telle motivation que je suis devenu autrefois enseignant, et c’est toujours, à mes yeux, le plus beau des métiers : aider des enfants, les soutenir, les prendre au sérieux, et en même temps, en tirer des leçons. Car les enfants ont aussi énormément de choses à nous apprendre.
Peach Weber
Comique et ancien enseignant, une fille
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On peut apprendre à aimer. Et personne n’apprend mieux que les enfants.» C’est une citation d’Astrid Lindgren – magnifique, et tellement vraie. Même s’il est parfois difficile et harassant de vivre avec des enfants, je ne cesserai jamais d’offrir à mes enfants la protection et l’amour qu’ils méritent. La violence n’est jamais une solution.
Isabelle Kade
Photographe de famille et créatrice de contenus digitaux @miniundstil, mère de trois filles
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Des parents calmes sont la meilleure prévention de la violence dans le monde. Des enfants qui peuvent exprimer leurs sentiments et sont pris au sérieux, qui sont accompagnés dans leur monde émotionnel, qui sentent chaque jour un amour inconditionnel à leur égard, dont les besoins sont pris en compte et avec lesquels on communique de manière valorisante, deviendront des personnalités fortes et sûres d’elles, qui ne devront pas recourir à la force et à la violence.
Birgit Gattringer
Cofondatrice de www.starkekids.com, spécialisée dans le coaching familial et mental, mère de 2 garçons
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Un conflit ou une souffrance se produit quand on veut absolument une chose, mais que la réalité ne vous la donne pas. Si l’on pense qu’il n’y a pas d’autre solution, on essaie alors d’infléchir le cours de la réalité et de le briser, afin qu’elle réponde à nos besoins. Mais des réalités faussées ne résolvent pas le problème. Pour apaiser des conflits, il faut du temps et être prêt à des compromis. Quand l’adulte veut lire en toute tranquillité, mais que l’enfant n’arrête pas de grogner, les deux parties doivent prendre le temps qu’il faut et considérer qui a besoin de quoi. Prendre le temps signifie supporter que les choses ne changent pas tout de suite. Accepter un compromis signifie que l’on va devoir aussi donner quelque chose si l’on veut recevoir autre chose. Finalement, il s’agit d’un contrôle productif et de la réalisation de souhaits, de besoins et de pulsions.
Philipp Ramming
psychologue spécialiste de l’enfance et de la jeunesse FSP, ancien président de l’Association suisse de psychologie de l’enfance et de l’adolescence (ASPEA), père de deux jeunes adultes
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L’avenir appartient aux enfants – aidons-les à le découvrir. Donnons-leur des lignes directrices sans les priver de liberté. Pour moi, il a toujours été important en tant que mère de continuer à avoir aussi ma propre vie. C’est pour cela que j’ai osé me lancer dans une activité indépendante. Mon mari doit s’absenter régulièrement de longues périodes pour son travail, et donc, cela peut être très stressant avec les enfants et le ménage. Toutefois, pour nous, en tant que famille, toute violence est absolument exclue. Il existe d’autres moyens de montrer aux enfants les limites à ne pas franchir. Le dialogue joue un rôle essentiel. Écouter et parler – dans cet ordre. Ainsi nos enfants pourront-ils grandir avec insouciance, sereinement et sans violence. Ils apprendront en outre les valeurs d’une enfance sans violence et pourront ainsi les retransmettre plus tard.
Céline Widmer
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Dans notre monde, la vie de l’être humain est toujours plus ancrée dans l’environnement numérique. Cela vaut notamment dans les périodes d’enseignement à domicile, en particulier pour les enfants. S’ils peuvent ainsi accéder au monde de l’internet et découvrir à la fois un espace de communication et d’interconnexion sans limites, offrant de nombreuses possibilités de développement positives, ils sont toutefois exposés à certains risques. Il existe en particulier un risque d’envergure mondiale que des auteur·e·s de délits sexuels puissent entrer en contact avec des enfants. Les mesures de protection pour les enfants sur internet ne sont malheureusement pas suffisamment développées pour faire face au temps d’utilisation et à ces risques – cela nécessiterait des solutions et des stratégies globales. Pourtant, les enfants ont eux aussi le droit d’explorer librement et en toute sécurité l’environnement numérique. C’est pourquoi il est important qu’on leur enseigne des compétences médiatiques, afin qu’ils soient en mesure d’affronter de tels risques. Il revient avant tout aux parents et à la société d’assumer cette responsabilité. Naturellement, cela suppose que les parents eux-mêmes utilisent ces médias, qu’ils aient au moins une fois fait l’expérience d’un jeu en ligne, afin de comprendre vraiment la fascination qu’ils exercent et les risques encourus. Cela demande du temps, de la patience et mettra peut-être leurs nerfs à rude épreuve. Mais c’est actuellement la meilleure protection pour les enfants.
Dr. Thomas-Gabriel Rüdiger
Directeur de l’Institut de cybercriminologie à la Hochschule der Polizei du Land de Brandebourg et père de deux enfants (photo: @stine-photography Janine Limberg)
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Je me souviens, aujourd’hui encore, d’une histoire que racontait mon père. Il était alors fréquent que les professeurs se montrent grossiers, qu’ils tapent par exemple sur les doigts des enfants ou sur leurs mollets avec leur ceinture. Lorsqu’il apprit à mon grand-père d’où provenaient les traces de coups, ce dernier se rendit chez le professeur et lui dit ses quatre vérités en face. Il n’y eut plus jamais d’actes de violence à l’école. Je suis très impressionnée que mon grand-père soit intervenu pour défendre mon père – à une époque où les enfants n’avaient pas encore leur «valeur» actuelle, si l’on peut dire, n’avaient guère de liberté de choix (p. ex. seul le fils aîné avait le droit d’étudier), et surtout, ils devaient mettre la main à la pâte à la maison. Comme mère, j’ai moi-même vécu des situations où les nerfs étaient à vif et où, souvent, il s’en fallait de peu pour que des paroles grossières ou des gestes de colère s’ensuivent. Or, dans de tels moments, il faut beaucoup plus que de la maîtrise personnelle et une réflexion sur soi. Il faut avant tout davantage de soutien pour les parents qui doivent mener de front leurs activités professionnelles et parentales, et qui n’ont que rarement la possibilité de recharger les batteries.
Tamara Beck
Blogueuse auprès de «Mama mal 3» et journaliste, trois enfants
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Il est très important que les parents s’informent eux-mêmes de la violence sexuelle à l’égard des enfants et qu’ils abordent de temps à autre le sujet: en famille, avec les voisins, lors de réunions de parents d’élèves ou de séances d’information des scouts. Il n’y a rien de plus dissuasif pour les auteur·e·s d’abus que des familles qui parlent ouvertement de la violence sexuelle à leurs enfants et qui n’hésitent pas à intervenir quand quelqu’un s’approche trop près de leur fils ou de leur fille. Il convient en outre de sensibiliser les enfants à ces questions. Si cette personne manipule l’enfant, il sera particulièrement difficile pour ce dernier de dire «Stop!» Mais plus un enfant sait quelles sont les limites à ne pas franchir, plus il sera en mesure de reconnaître le délit et d’en fournir la preuve. Dans le meilleur des cas, les actes délictueux pourront être évités avant que l’enfant n’en garde des séquelles traumatisantes. Il faut bien être conscient d’une chose: pour les enfants, il est extrêmement difficile d’identifier la violence sexuelle. La violence physique est manifeste pour chacun d’eux, il n’est même pas nécessaire de l’expliquer à un tout-petit. Un enfant ressent et sait qu’une gifle ou un coup est une mauvaise chose. Mais si une personne travestit la violence sexuelle en un jeu, un enfant qui n’a pas été sensibilisé à ce problème n’a quasiment aucune chance de remarquer que son comportement n’est pas correct. Nous sommes confronté·e·s à de très nombreux exemples de cette sorte dans notre centre d’aide aux victimes. Souvent, tout commence par un jeu prétendument amusant, qui peu à peu se transforme en une violence sexuelle massive, où toutes les limites sont franchies. C’est d’ailleurs l’une des stratégies adoptées par leurs auteur·e·s: ils ou elles commencent par une action dont ils pourront encore prétendre, s’ils sont découverts, qu’il ne s’agissait que d’un jeu. La violence sera plus intense s’ils se sentent suffisamment assurés que l’enfant n’en parlera à personne, parce qu’il a déjà été manipulé. Il est donc très important de fournir des informations sur la sexualité adaptées à l’âge de l’enfant. Et pas seulement sur la sexualité, mais aussi sur la violence sexuelle.
Agota Lavoyer
experte indépendante en matière de violence sexualisée et conseil aux victimes, mère de quatre enfants
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Être parent signifie se surpasser chaque jour. Il nous arrive trop souvent d’atteindre nos limites. C’est tout à fait normal. Lorsque, dans un couple, la famille s’agrandit, nous partageons notre vie, notre quotidien. Mais les besoins divergent parfois complètement. Et c’est bien ainsi. Il suffit que nous en soyons conscients et que nous ne laissions pas notre vie quotidienne trépidante et stressante avoir une influence négative sur le développement de nos enfants. Au contraire – traitons nos enfants sur un pied d’égalité, écoutons-les et renforçons ainsi de manière harmonieuse la relation parents-enfants. Trop souvent, nous exigeons de nos enfants qu’ils se conforment pratiquement à notre emploi du temps, à nos habitudes. Comment échapper à ces situations de stress? Et comment, au lieu de nous concentrer sur nous-mêmes, donner la priorité aux besoins de nos enfants suivant la situation? En tant que parents, faisons un pas pour sortir de cette spirale et ravaler ainsi notre irritation malvenue et la colère imminente d’un enfant qui ne se montre pas coopératif. En communiquant avec calme, nous répondons au besoin d’attention et d’affection de nos enfants et leur offrons un havre de sécurité, au lieu de les angoisser et de les éloigner de nous. Nos enfants ont en effet toujours besoin d’un sentiment de sécurité, de protection et d’amour. Car leurs actes ne sont pas mal intentionnés. Il s’agit seulement d’un processus d’apprentissage que nous autres, en tant que parents, accompagnons en leur servant de modèle. Aucun de nous n’a inventé le rôle de parents, mais nous sommes responsables de notre relation parents-enfants et, de manière déterminante, du développement de nos enfants qui va de pair. Donnons par conséquent à nos enfants l’espace qui leur permette de trouver leur propre personnalité et de découvrir leur environnement. En les soutenant, de manière objective et pacifique!
Richard Wenner
papa blogueur @ www.papammunity.de, père d’un enfant
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En tant que parents, nous voulons uniquement le meilleur pour nos enfants. Nous essayons de tirer sur la même corde et, comme couple, cela se termine régulièrement par une foire d’empoigne. Nous voulons faire mieux que nos parents et répétons pourtant exactement les modèles de comportement de notre enfance, que nous ne voulions pas retransmettre. Si nous voulons des enfants forts, nous devons nous préoccuper de notre propre histoire. Comme parents, nous devons comprendre quels sont les modèles récurrents dans une relation de couple et quel rôle est ainsi dévolu aux enfants. Ce n’est que si nous connaissons nos «taches aveugles» et nos blessures et que nous les intégrons, que nous ne les retransmettrons pas à la prochaine génération. Avant de qualifier un enfant de difficile ou de vouloir lui apprendre quelque chose qui correspond à l’idée que nous nous faisons de lui, nous devrions d’abord réfléchir aux croyances et aux dogmes que nous avons emmagasinée dans notre tête et essayer de comprendre et d’assimiler les expériences de notre propre «enfant intérieur». Si nous montrons à nos enfants ce que nous attendons d’eux, nous ne devons pas le leur apprendre, car ils grandiront pour le faire eux-mêmes.
Felizitas Ambauen
Psychothérapeute spécialisée dans la thérapie de couple, développeuse du concept d’atelier «PAARCOURS-beziehungsweise werden»; podcast BEZIEHUNGSKOSMOS, mère d’une fille (photo: Emanuel Wallimann)
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Lorsque je travaillais dans un jardin d’enfants en forêt, au moins une fois par semaine un enfant me poussait à bout à cause de son comportement. Je suis resté professionnel. Maintenant, je ne travaille plus comme jardinier d’enfants, mais comme musicien pour enfants, conseiller pédagogique et papa. Et comme père, c’est ma fille qui me pousse à bout environ 2 fois par semaine – parfois plus, ou moins. Parfois à plein tube. Il suffit d’un peu de stress en plus et la situation devient déjà critique. Pour les deux. Mais là, c’est moi l’adulte. Et après avoir été poussé à bout par ma fille, je me demande à chaque fois: ‹Comment une gamine de neuf ans a-t-elle pu t’amener jusqu’aux limites de ta résistance? Tu dois pourtant le savoir mieux qu’elle et pouvoir te défendre. Tu es un adulte et tu peux quand même faire la part des choses entre sa rébellion et son refus formel de ses laver les dents. Sois un adulte actif, ressaisis-toi et passe l’éponge!› Nous en sommes capables, chers adultes. Car nous sommes adultes, et donc nous avons dépassé le niveau où nous prenions tout personnellement. Je l’espère tout au moins. Mon truc, c’est d’en rire. D’abord de manière active et consciente, et souvent légèrement désespérée, de sorte que plus tard, ce rire se déclenche sans que j’y pense – et dans le meilleur des cas, même un peu plus tard avec ma fille – alors, nous rions tous les deux.
Marius Tschirky
musicien, auteur et pédagogue spécialiste de la nature (photo: Beni Blaser)
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Il ne devrait y avoir aucune tolérance à l’égard du harcèlement moral et de la violence. Ensemble, luttons pour une cohabitation pacifique, en particulier pour le bien des enfants.
Michel Fornasier
Porteur d’une prothèse bionique et créateur de la fondation Give CHILDREN a Hand, il incarne le personnage de la bande dessinée Bionicman.
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Depuis plus de 20 ans, j’entends des histoires d’enfants victimes de maltraitance – depuis 17 ans, au sein du groupe de protection de l’enfance de l’Inselspital où, en tant que centre de détection et de consultation en cas de soupçon de maltraitance, nous menons des entretiens avec des enfants, les interrogeons et documentons d’éventuelles traces de violence, et auparavant, cinq ans dans un centre d’accueil pour femmes. Ces enfants nous sont aussi bien envoyés par les personnes chargées de leur tutelle que par des professionnels – représentants officiels, autorités pénales, pédiatres ou travailleurs sociaux. La plupart du temps, les enfants ne comprennent pas pourquoi on leur donne des coups, on les étrangle à demi ou qu’on les traite avec mépris. Ils se demandent ce qu’ils ont bien pu faire de mal, et ne savent pas quelles sont les causes de cette violence à leur égard. Sur le moment, les parents ne réalisent pas que ce n’est pas en leur infligeant des châtiments corporels qu’ils vont devenir plus sages, avoir de meilleures notes à l’école ou faire moins de fautes. Les bébés qui hurlent sans arrêt, les enfants souffrant d’un déficit de l’attention (TDAH) ou autres pathologies familiales lourdes peuvent pousser n’importe quels parents à bout, et même au-delà – il n’y a pas à en avoir honte, il ne faut pas les stigmatiser et cela ne doit pas être un tabou. Les parents doivent demander de l’aide au plus vite, et y accéder facilement. Ils doivent pouvoir en parler avec des amis, leur expliquer que, comme tous les parents, il leur arrive d’être stressés, impatients et débordés, et qu’un appartement bien rangé ou des gâteaux faits maison passent au second rang.
Mischa Oesch
psychologue spécialisée en psychothérapie FSP et psychologue d’urgence certifiée FSP & NNPN
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Maltraitance des enfants et violence domestique : deux choses que personne ne devrait avoir à subir. Malheureusement, ces thèmes sont une réalité quotidienne pour certains enfants et adolescents; ils font l’expérience de cette violence dans leur propre chair. Avec la diffusion d’informations en ligne et les médias sociaux, d’autres formes de violence virtuelles sont apparues, qui font autant de mal que la violence physique et qui affectent tout aussi durement nos enfants. Toutes ces formes de violence sont de plus en plus répandues dans notre société, également en Suisse. Mère de deux enfants, je m’engage en faveur d’une éducation non violente. Je dis «non» à la violence à l’égard des enfants et des jeunes. Il est important qu’ils aient une éducation empreinte d’affection !
Christa Rigozzi
animatrice et entrepreneuse, 2 enfants (photo: Ellin Anderegg)
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Lorsque nous avons la liberté de faire des fautes et de ne pas correspondre à la norme, la colère et la frustration se résorbent souvent.
Marah Rikli
libraire, journaliste, mère de deux enfants (Photo: Gianmarco Castelberg)
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«Je suis née à Vienne en 1960. Les châtiments corporels étaient encore une méthode d’éducation légitime. De vieux films en noir et blanc dans lesquels on inflige des punitions physiques à des enfants nous donnent une idée de cette ‹normalité› qui, dieu merci, est désormais révolue. Mon père m’a par conséquent ‹bien éduquée›. Enfant battue, intimidée et sans défense, j’ai dû subir ses abus sexuels durant des années, car notre mère, elle aussi soumise à son bon vouloir, a accepté de fermer l’œil sur ses agissements. Cela a été difficile de briser cette spirale de la violence. Il m’a fallu combattre mes réflexes afin de ne pas retransmettre mon vécu à mes propres enfants. J’ai néanmoins réussi à les élever de telle sorte qu’ils deviennent des adultes heureux. Aujourd’hui encore, j’en tire plus de fierté que de mes romans. J’ai décrit mon histoire dans mon premier livre que j’ai publié sous le pseudonyme de ‹Brenda Leb›. Dans la population, on constate un changement de mentalité. Toutefois, le fait que les enfants ne sont pas la propriété de leurs parents n’est malheureusement pas encore assimilé par certaines franges de la société ou dans certaines cultures. Mais tant que les gens peuvent penser par eux-mêmes, ils peuvent se transformer. C’est pour cela qu’il est important de s’engager en faveur d’une éducation sans violence!»
Brigitte Kaindl
Romancière et mère de deux enfants adultes
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L’amour, la protection et le sentiment de sécurité sont les piliers de l’éducation, quelle qu’elle soit.
Fiorina Springhetti
Naturopathe TEN, fondatrice de www.mamalltag.ch, mère de deux fillettes de 6 et 8 ans
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Je suis convaincue que la génération des parents actuelle a suffisamment d’énergie pour le changement – et je m’en réjouis!
Linda Steiner
Être humain, marraine de deux enfants dont elle est fière et responsable du cours Parents Plus®
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Ce n’est pas toujours facile d’être un papa. J’espère que ceux qui cherchent de l’aide en reçoivent.
Christoph Simon
cabarettiste et écrivain (Photo: Michael Isler)
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La violence est le raccourci que les gens empruntent lorsque toutes les autres voies leur semblent trop longues, trop pénibles ou trop désagréables.
Nils Pickert
écrivain et journaliste, père de quatre enfants (Photo: Benne Ochs)
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La violence, qu’elle soit physique ou psychologique, ne marque finalement qu’un constat d’échec.
Cédric Bonnébault
Délégué à la jeunesse – Canton du Valais
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Écoutons avec une attention plus soutenue nos propres enfants, mais aussi ceux des autres, pour savoir ce qui les préoccupe vraiment. Écouter est un début.
Andrea Braschler
mère de deux enfants et conseillère auprès de l’agence de publicité Jung von Matt LIMMAT
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En ce qui concerne la violence contre les enfants, la pauvreté et l’exclusion sociale, l’équité des chances en matière d’éducation, la ‹stagnation› et la régression sont insupportables à mes yeux.
Paula Honkanen-Schoberth
auteure de nombreux ouvrages pédagogiques, est mère d’une fille adulte et grand-mère de deux adorables petits-fils
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Moi-même, je n’ai certes pas d’enfant, mais quand, du bord de la piscine, j’observe la dynamique qui se met en place, je constate régulièrement que les ordres agressifs ne servent à rien.
Giorgia Rigazzi
étudiante et professeure natation
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Ainsi, grandir dans une famille qui favorise le dialogue à la violence permettra à l’enfant d’être plus au clair au cas où une autre personne essayerait de lui imposer sa volonté.
Marco Tuberoso
Psychologue, Responsable prévention à l’association ESPAS (espace de soutien et de prévention abus sexuels)
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Les enfants qui ont été maltraités par leurs parents ne cessent pas de les aimer. Ils cessent de s’aimer eux-mêmes.
Anonyme, aujourd’hui adulte et active comme éducatrice référente dans le domaine de l’aide à la jeunesse
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Les enfants ont le droit de grandir dans un cadre protégé, qui leur offre des conditions dans lesquelles ils peuvent se développer librement.
Kathrin Schärer
illustratrice de livres d’enfants
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Les enfants ne méritent pas qu’on les blesse, quelles que soient les bêtises qu’ils ont commises.
Claudia Landolt Starck
mère de quatre enfants, est la principale rédactrice du magazine pour parents suisse Fritz & Fränzi, publié par la Fondation Elternsein
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Car les enfants sont les adultes de demain.
PD Dr. med. Niklaus Egloff
dozent à la Faculté de médecine de l’Université de Berne
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Nombreux parents ont tout simplement peur qu’en demandant de l’aide, on considérera qu’ils ne sont pas à la hauteur. Je pense que nous pouvons tous faire de notre mieux pour mettre fin à cette perception négative.
Giulia Zanga
étudiante en master de psychologie et des sciences de l’éducation, dirige des camps de vacances pour des enfants handicapés (association ATGABBES)
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Nul ne le contestera: les enfants poussent leurs parents à bout. Ils exigent de l’amour, une protection, la sécurité, notre confiance, notre temps et toute notre attention. Mais jamais les enfants ne réclament de la violence!
Stefanie Rietzler
est psychologue et auteure d’ouvrages pédagogiques sur les enfants. Elle dirige en outre l’Akademie für Lerncoaching avec Fabian Grolimund. (Photo: Franziska Messner-Rast)
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Les enfants ont besoin de nombreux mots et d’une grande richesse de vocabulaire pour produire des paroles fortes et devenir de fortes personnalités.
Moritz Daum
père de 3 enfants, professeur de psychologie du développement à l’Institut de psychologie de l’Université de Zurich
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En réalité, s’exercer à la patience, à prendre son temps, à rester calme, c’est un entraînement de tous les instants.
Manu Burkart
père de 3 enfants et comique au Cabaret Divertimento
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Crier ne sert absolument à rien. Quand on se met à crier, tout est perdu. Je le dis et je le répète: il faut être gentil avec les enfants.
Valeria Nidola
institutrice, conteuse et libraire
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Nous ne devons pas seulement nous bercer de belles paroles. Ce qui compte, c’est comment les enfants se sentent vraiment.
Prof. Dr. Allan Guggenbühl
psychothérapeute et auteur de nombreux ouvrages, directeur de l’Institut für Konfliktmanagement à Zurich
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Pour les enfants, partager ces moments avec leurs parents, paisiblement et sans soucis, est le plus grand bonheur qu’ils puissent connaître.
Lorenz Clormann
père de deux enfants et Creative Director auprès de l’agence de publicité Jung von Matt/Limmat
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Nous devons les aider à trouver des alternatives à l’agressivité et à la violence, en renforçant leurs ressources.
Prof. Dr. Guy Bodenmann
psychologue spécialisé dans la recherche sur le couple et la famille, développeur d’un programme de promotion de la santé du couple (Paarlife)
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Comment pouvons-nous garantir l’intérêt supérieur de l’enfant, et quand les parents dépassent-ils les limites, lorsqu’il s’agit d’un aspect social et culturel de la violence?
Mirjam Werlen
experte juridique dans le domaine de la protection de l’enfant, membre d’InterAction Suisse, l’Association suisse pour les intersexes, qui s’engage également pour le soutien des parents
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Ce qui vaut pour les débats politiques s’applique aussi au sein de la famille. Fixer des règles et s’y tenir est également important dans l’éducation de même que respecter l’enfant.
Fabio Regazzi
Conseil national PDC, membre de la commission politique de Protection de l’enfance Suisse
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L’humour est pour moi une stratégie de survie, aussi bien dans ma vie privée que dans mon environnement professionnel.
Nina Wägli
mère de trois garçons de 7, 5 et 4 ans, actrice de formation et animatrice socioculturelle – mais surtout, «docteur Rêves» pour la Fondation Théodora
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Accompagner des enfants apporte, d’une part, beaucoup de joie et de bonheur, mais c’est aussi l’un des plus gros défis que nous ayons à relever dans la vie.
Claudia Bischofberger
mère de trois enfants et responsable des cours Parents Plus®
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En tant que parent, notre tâche la plus importante est de proposer à nos enfants une relation stable.
Fabian Grolimund
psychologue, auteur d’ouvrages pédagogiques, directeur de l’Akademie für Lerncoaching à Zurich et père de deux enfants
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De nombreuses situations de conflits ou de surmenage dans le quotidien éducatif des familles pourraient être évitées, si nous ne refoulions pas les événements marquants de notre enfance.
Lisa Werthmüller
conseillère psychologique diplômée et spécialiste de coaching parental, mère d’une fille adulte
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Confrontés à la violence, qu’elle soit physique ou psychique, les enfants perçoivent le monde comme quelque chose de détestable.
Viola Amherd
conseillère fédérale, ancienne membre du Conseil de fondation de Protection de l’enfance Suisse
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Il ne suffit pas de prononcer de beaux discours! Outre les offres d’assistance pour les parents, il faut également des réponses politiques à leurs problèmes. Nous le devons bien aux enfants.
Flavia Wasserfallen
conseillère nationale, présidente de l’Association suisse des consultations parents-enfants et mère de trois enfants
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Parlons de la violence. Elle n’est pas une solution. Elle est un signe de surmenage.
Patrizia Luger
formatrice pour adultes avec brevet fédéral, éducatrice spécialisée dans la petite enfance, mère de trois enfants, responsable agréée du programme Parents plus®
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Chaque jour, les enfants nous montrent que nous pouvons nous améliorer – mais ce n’est pas une tâche facile.
Moana Werschler
blogueuse du site www.missbroccoli.com qui donne des conseils aux mères, notamment en matière d’alimentation; experte en légumes et spécialiste des médias, mère de deux fils (5 mois et trois ans et demi)
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Subir de la violence dans son jeune âge peut affecter le développement infantile, et ce à différents niveaux.
Dr. Niamh Oeri
post-doc au département Psychologie du développement à l’Université de Berne
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Une relation basée sur l’anxiété, la honte et la culpabilité ne conduit jamais à un état psychique stable et sain.
Caroline Märki
fondatrice et directrice de familylab.ch et conseillère familiale appliquant les méthodes du thérapeute danois Jesper Juul
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Au fond, ce serait tellement simple: ne fais pas à un enfant ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse à toi-même.
Ellen Girod
journaliste indépendante, mère de deux fillettes (de 2 et de 4 ans) et fondatrice de Chezmamapoule.com – le magazine web pour un monde qui respecte les enfants
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Nous devons veiller à garder une attitude respectueuse à l’égard de nos enfants, même si les choses ne vont pas comme nous le souhaiterions.
Nadja Zimmermann
entrepreneuse, écrivaine et blogueuse, mère de deux filles de 12 et de 7 ans
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Nous autres adultes, nous devons être capables de venir à bout de notre propre faiblesse d’une autre manière, car la violence nuit durablement au développement de nos enfants.
Prof. Dr. Martin Hafen
professeur et spécialiste de la prévention à la Haute école de travail social de Lucerne
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Les enfants ne sont pas suffisamment protégés en Suisse.
Géraldine Marchand-Balet
mère de deux enfants adultes, conseillère nationale PDC
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Je suis convaincu que c’est tout ce que je peux faire pour les accompagner durablement dans leur vie et rester toujours leur interlocuteur privilégié
Christian Lüber
père de trois enfants. Compositeur de musique pour les enfants, il a notamment lancé Hilfssheriff Tom, le groupe de kid’s music du Far-West de la Suisse.
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Il est temps que la société et le monde politique décident quel degré de protection ils souhaitent accorder à nos enfants.
Christine Bulliard-Marbach
conseillère nationale PDC, présidente de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture (CSEC) du Conseil national, mère de trois enfants
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Les gens qui ont eux-mêmes fait l’expérience de la violence dans leur enfance et qui ne retransmettent pas cette violence à leur progéniture font preuve d’une grande force de caractère.
Lorenz Pauli
auteur de livres pour enfants et conteur, père de 2 adolescents
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Certains disent qu’il n’y a pas d’approche ‹juste› ou ‹fausse› en matière d’éducation. Je ne suis pas de cet avis: la violence est (toujours) la mauvaise voie.
Racha Fajjari
maman d’un fils de 8 ans, entrepreneuse et fondatrice de Mamalicious, la plus grande communauté de mères de Suisse
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Car les professeurs ont une responsabilité particulière – celle de transmettre leur estime, quelle que soit la performance de l’enfant.
Alexander Meier
professeur de karaté J+S
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Parlons de ce qui se passe loin des feux des projecteurs, et soutenons les parents et les enfants.
Fleur Jaccard
responsable des questions sociales auprès de la Fondation Christoph Merian, qui s’engage pour les enfants
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Les enfants ne peuvent ni appeler un copain ni se défendre, et, si leur papa ou leur maman emploie la manière forte, ils ne savent pas qu’il pourrait en être autrement.
Nils Althaus
cabarettiste, musicien et acteur, père de deux fils, resp. de 4 ans et d’un an et demi
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La résistance non violente est, de toute façon, une option nettement plus efficace à long terme – pour les enfants comme pour les parents.
Jolanda Spiess-Hegglin
activiste sur le Net et directrice du réseau #NetzCourage
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C’est en se confrontant à ces modèles que les enfants apprennent à juger si leur comportement est négatif ou positif.
Susanna Valentin
mère de trois fils de resp. 6, 4 et 2 ans, diplômée en pédagogie thérapeutique et sociale, responsable du cours Parents Plus® et journaliste indépendante
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Tout enfant a le droit de bénéficier d’une éducation sans violence.
Rosmarie Quadranti-Stahel
conseillère nationale PBD, mère de trois enfants adultes
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Souvent, les parents sont débordés et essaient de parer au plus urgent, de sauver les apparences, au lieu de chercher de l’aide.
Slavia Karlen
blogueuse de womentalk.ch, mère d’un fils de 12 ans
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Parfois, nous oublions que les enfants ne sont pas venus au monde adultes, et que nous avons été, nous aussi des enfants.
Olivia Abegglen
blogueuse de fraeuleintiger.ch et mère de deux petits garçons de 3 ans et de 1 an
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Enfant, j’ai reçu des gifles injustement et, aujourd’hui encore, dans la deuxième partie de ma vie, je remarque combien j’en souffre encore.
Anonyme
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Des relations familiales fondées sur la confiance sont l’un des principaux facteurs pour la garantir.
Prof. Dr. Dominik Schöbi
Université de Fribourg, Psychologue et père de trois enfants de 6 à 13 ans
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Toute forme de violence déstabilise profondément un enfant et ébranle sa confiance en soi et à l’égard de son entourage.
Katja Wiesendanger
directrice de la Fondation Pro Juventute
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La confiance est comme une feuille de papier: une fois qu’elle est pliée, on y voit les traces pour toujours.
Christian Glauser
responsable de la section Energie à l’Office des travaux publics, des transports publics et de l’énergie de la Ville de Berne
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Je pense que les parents, qu’ils vivent en couple ou qu’ils soient séparés, doivent défendre les mêmes valeurs et former une équipe, y compris pour les questions d’éducation
Marie-Eve Marville
Performance Manager et mère d’un fils de 7 ans
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Il est de notre responsabilité de réagir de manière adéquate aux différentes situations.
Patrick Linner
graphiste et père d’un fille de 7 ans
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Dans les périodes difficiles, la pratique intense de l’exercice physique m’a aidé à tenir le coup. En sortant à l’air frais, avec ou sans les enfants, ma frustration se dissipait en général très rapidement.
Yvonne Feri
présidente du Conseil de fondation de Protection de l’enfance Suisse
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Mon objectif est que de plus en plus d’êtres humains comprennent que la violence est un instrument d’éducation totalement inadapté, car les enfants ont besoin, avant tout, de beaucoup d’affection, de relations stables et fiables avec leurs parents, et que ces derniers leur donnent le bon exemple.
Dr. med. Markus Wopmann
médecin-chef de la clinique pour enfants et adolescents à l’Hôpital cantonal de Baden
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