Enfants et violence dans le sport : la responsabilité incombe aux associations

Prise de position de Protection de l'enfance Suisse, Association ESPAS et Limita concernant la motion 20.4331 « Abus dans le sport suisse. Mise en place d'un centre d'aide ou d'un service de signalement national indépendant »
jeudi, 19 novembre 2020

Nous nous félicitons de la création d'un poste de signalement indépendant comme le propose la CSEC-CE, mais nous soulignons que la responsabilité de leur sécurité ne doit pas être confiée aux seuls enfants et jeunes concernés. Les associations doivent assumer leur propre responsabilité en mettant en place des concepts, des structures appropriées, des outils de contrôle et l’obligation de rendre compte. Un poste de signalement indépendant doit donc faire partie d’un concept de protection global et ne pas devenir une simple mesure isolée !

  • Pendant les entraînements, les enfants et les jeunes sont sous la protection des entraîneurs·euses et donc sous la responsabilité des clubs et des associations.
  • La responsabilité de la sécurité ne doit jamais être déléguée aux enfants. En cas de de transgressions, de violence, d’abus sexuels ou d'abus de pouvoir, il appartient toujours aux adultes d’assumer leur responsabilité et de protéger les enfants.
  • Les associations veillent à ce que les responsables de clubs et les entraîneurs·euses sachent reconnaître les transgressions, les mauvais traitements, les abus sexuels et les abus de pouvoir et sachent comment agir s’ils devaient en être témoins. À cette fin, la qualité des entraînements doit être définie précisément et un système interne de gestion des signalements doit être établi.
  • La « Charte éthique » de Swiss Olympic stipule clairement qu’aucune atteinte ne doit être portée à l'intégrité physique et psychique des athlètes et que la violence ainsi que toute forme d'abus ne sont pas tolérées.
  • La « Charte éthique » ne doit pas rester lettre morte – les principes qu’elle définit doivent être contraignants et s’accompagner d’un contrôle et de l’obligation de rendre compte. Les programmes de prévention existants offrent aux associations un soutien dans la mise en œuvre de mesures concrètes.
  • La prévention de la violence sous toutes ses formes incombe aux responsables de chaque association et doit faire partie de ses critères de qualité. Les associations doivent élaborer des concepts de protection en coopération avec des organisations spécialisées. Un concept de protection global doit inclure des instruments concrets de gestion des risques et préciser la manière de réagir en cas de crises. Les lignes directrice pour la prévention des abus sexuels dans le domaine de loisirs fournissent un cadre d'orientation et de réflexion.
  • Un poste de contact et de signalement national et indépendant doit être facilement accessible pour chaque enfant ou adolescent·e.
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